Le 10 et 11 septembre, je suis allé en voyage en Anjou découvrir les vendanges.
Durant ce voyage, je dégusterai une large palette de styles et d’arômes réunie autour de trois appellations reconnues : • Rosé de Loire (1ère appellation de rosé sec de Loire) • Rosé d’Anjou (1ère appellation de rosé de Loire exporté) • Cabernet d’Anjou (1ère appellation rosé tendre de France et 1ère appellation de rosés vendus en GD)
Dès que je suis arrivé à la gare d’Angers, un Combi Volkswagen m’attendait Geneviève et Isabelle , ainsi que Fanny de la Fédération des Vins d’Anjou Saumur et Anne-Sophie d’Hémisphère Sud ,et bien sûr la conductrice.
Pour cette première journée, le programme était chargé. Visite de 3 domaines, un château et en fin de journée dîner avec un viticulteur dans le restaurant de l’hôtel où nous allons passer la nuit.
Le vignoble Anjou Saumur comporte 27 vins d’Appellation d’Origine Contrôlée ( AOC ), beaucoup des domaines sont anciens et transmis de pères en fils ou fille.
Le Domaine Escogriffe
Nous avons commencé par le Domaine Escogriffe où nous fûmes accueilli par Diane LEGAGNEUX qui dirige en famille avec Dominique, Patrick et Romain le domaine.
Pourquoi Escogriffe ?
Cela est très simple à comprendre…
On désigne par Escogriffe des personnages minces, grands, généralement mal bâtis…
Le vignoble s’étend sur un peu plus de 10 hectares, sur plusieurs appellations (Anjou, Aubance, Rosé de Loire, Cabernet d’Anjou, Crémant de Loire, vin de pays du Val de Loire…). Les parcelles sont principalement situées sur les communes de Coutures et Blaison-Gohier, mais quelques parcelles sont excentrées (St Melaine-sur-Aubance).
A la fin de la visite nous avons dégusté 3 rosés, les 3 premiers de la journée.
LE SITE : Domaine Escogriffe
Le Domaine de Montgilet
Tout comme le premier domaine, le Domaine Montgilet est une histoire familiale avant tout : de 3 à 75 ans, tout le monde a sa place et joue son rôle !
Nous sommes là aussi allés sur le terrain, voir les vignes, constater que le raisin est à maturité et prêt à être vendangé. Vu les conditions météos, les vendanges ont commencé avec une quinzaine de jours d’avance.
Nous avons eu la chance de partager notre repas de midi avec la famille, en dégustant celui-ci préparé par la mère de famille, délicieux ( quiche lorraine, Jambon avec de la macédoine de légumes, de l’agneau, un régal avec des pates, du fromage, de la salade de fruits) le tout en savourant les différents rosés et rouge. Un repas très convivial.
La gamme du Domaine Montgillet va du rosé Cabernet d’Anjou, de l’Anjou rouge Gamay, du Coteaux de l’Aubance en blanc, etc…, il y en a pour tous les goûts !
LE SITE : Domaine Montgillet
Le Domaine des 2 Moulins et l’activité maraîchage bio.
Situé à 9km d’Angers, Le Domaine des Deux Moulins cultive 70 ha de vignes et vinifie les vins typiques et prestigieux du Val de Loire. Le Domaine est ouvert du lundi au samedi de 9h à 12h et de 14h à 19h.
Après avoir visité les serres du maraîchage bio, nous avons dégusté le vin produit par le Domaine.
LE SITE : Domaine des Deux Moulins
Le Château de Brissac
Demeure des ducs de Brissac, le plus haut château de France,
élève ses façades monumentales depuis son grand parc paysager.
A l’origine le Château de Brissac était un château fort, construit au XVème siècle, il fut détruit, seules deux tours restèrent debout. Au XVIIème siècle la partie arrière fut reconstruite et au XVIIIème siècle, la façade entre les deux tours. Une architecture raffinée comptant 7 étages.
Après la visite que je n’ai pas effectué, je ne savais pas qu’il y avait un ascenseur, nous avons dégusté 2 rosés et un rouge, tous savoureux. Heureusement que l’on ne boit pas tout et que l’on crache ou vide ce qui reste dans le verre, sinon, nous serions vite saoul.
LE SITE : Château de Brissac
Après le château de Brissac, nous avons pris la route, toujours dans le combi, vers notre hôtel situé à Les Ponts de Cé, l’Hôtel de 3 Lieux.
Nous avons été très bien reçu, j’ai été logé dans une annexe à droite au rez-de-chaussée. Une très belle chambre.
Dîner à l’Hôtel avec le viticulteur Valentin Chauviré (Le Domaine Le Bon Repos) qui nous a apporté 3 rosés pour accompagner le repas.
Le Domaine Le Bon Repos
Ce fut un repas de rêve, des mets délicieux et surtout Valentin qui a répondu à toutes nos questions. Il nous a expliqué que contrairement à d’autres partie viticoles de la France, l’Anjou a fait le pari de vendre sur place ou en France, donc pas à l’export et durant le confinement, les Domaines n’ont pas été mis en danger. Faire le choix qu’ils ont décidé, leur a permis de ne pas fermer la porte.
L’histoire du vignoble débute en 1933, lorsque Louis et Madeleine Frouin achètent 2,5 hectares de vignes sur le village d’Étiau, commune de Valanjou, en complément de leur modeste élevage de vaches et de leur travail à la ferme. Passionné par la vinification, Louis plante progressivement de la vigne jusqu’à atteindre près de 9 hectares et abandonne finalement son activité d’éleveur pour se consacrer entièrement à son vignoble.
Avant la 2ème guerre mondiale, toute la production du domaine est envoyée en barriques dans les restaurants parisiens. Louis ayant été prisonnier de guerre pendant 9 ans, Madeleine, sa femme, s’occupe tant bien que mal, seule, du vignoble. Au retour de Louis, il leur est difficile de se refaire une clientèle et ils commencent à prospecter auprès des particuliers.
En 1964, leur fille, Marie-Madeleine, se marie avec Paul Chauviré, et tous deux reprennent le vignoble sous l’œil attentif de Louis. Tout aussi passionnés par leur métier, ils atteignent peu à peu les 11 hectares.
En 1986, leur fils, Joël, achète un petit vignoble voisin de 9 hectares.
En 1995, à la retraite de ses parents, Joël rassemble les deux vignobles en un seul : le Domaine du Bon Repos.
Le 1er janvier 2014 arrive la 4ème génération : Valentin relève le défi de venir travailler comme vigneron avec son père.
Ce qui nous a ému c’est l’amour que porte Valentin à son exploitation, son parcours et le fait que contrairement aux agriculteurs, il puisse prendre avec sa famille 3 semaines de vacances. La vigne est un métier difficile, méticuleux si l’on veut obtenir des vins de très bonne qualité. J’ai découvert une profession que je ne connaissais pas et j’ai compris que l’on puisse reprendre de génération en génération les Domaines.
Ce serait bien que Valentin puisse se libérer et aller dans les lycées et collèges parisiens parler de son métier, je suis certains qu’il ferait des émules.
LE SITE : Le Bon Repos
Le repas
Nous avons vraiment passé un moment privilégié lors de ce dîner.
LE SITE : Hôtel les 3 Lieux
LE SITE : Agence Hémisphère Sud
Comme vous avez pu les constater, cette première journée fut intense, la semaine prochaine, je vous raconterai la seconde qui fut elle aussi très intéressante.