Samuel Coultard, industriel, collectionneur et mécène
Le salon de Samuel Coultard
« Vous les connaissez toutes, mais vous ne les avez jamais vues ! »
C’est ce que l’on est tenté de dire des œuvres de la fameuse collection Courtauld.
En effet cette collection n’a été présentée – et en partie seulement – qu’une seule fois en France au Musée de l’Orangerie et c’était en 1955 !
Alors, grâce à la Fondation Louis Vuitton, vous avez la chance de pouvoir venir admirer jusqu’au 17 juin 2019 ces pièces maîtresses de l’impressionnisme et du post-impressionnisme rassemblées essentiellement entre 1923 et 1929 par Samuel Courtauld (1876-1947).
Ce dernier est originaire d’une famille huguenote de l’île d’Oléron chassée par la révocation de l’Edit de Nantes pour s’établir en Grande-Bretagne au XVIIème siècle.
Il fait fortune dans le textile et plus précisément dans la viscose, un produit de synthèse.
Francophile, c’est lui qui fit connaître les impressionnistes aux Britanniques.
C’est l’un des plus grands mécènes du XXème siècle.
La présente exposition réunit quelque cent dix peintures et œuvres graphiques, dont un ensemble de dix aquarelles de William Turner acquises par son frère Stephen.
Le parcours est introduit par une œuvre iconique de Manet, « Un bar aux Folies-Bergère ».
Il s’organise ensuite autour de deux grands ensembles consacrés à Cézanne, figure d’élection du collectionneur avec , « La Montagne Sainte-Victoire au grand pin », « Le Lac d’Annecy », « Les Joueurs de cartes »… ainsi qu’à Seurat, « Jeune Femme se poudrant », « Le Pont de Courbevoie »…
Ce parcours est jalonné d’œuvres de Monet, « Effet d’automne à Argenteteuil »,  » La Gare Saint-Lazare » ; de Renoir, « La Loge » ; de Degas, « Après le bain » ; de Toulouse-Lautrec, « Jane Avril à l’entrée du Moulin Rouge » ; de Van Gogh, « Autoportrait à l’oreille bandée », « Champ de blé avec cyprès » ; de Gauguin, « Nevermore », « Te Revioa » et de Modigliani, « Nu féminin ».
Habité par une haute idée de l’art et de son rôle, essentiel dans la société, Samuel Courtauld écrivait :
« L’art est universel et éternel ; il relie les hommes entre eux, au-delà des époques. Il dépasse les divisions et unit les hommes dans une quête vivante et universelle, désintéressée. »

 

Paul Cézanne « Les joueurs de cartes »
Edgar Degas
Auguste Renoir, « La loge »
Honoré Daumier, « Don Quichotte et Sancho Panza »
Edouard Manet, « Bords de Seine à Argenteuil »
Edouard-Manet « Le déjeuner sur l’herbe »

Edouard Manet « Un bar aux Folies Bergère »

LE SITE : Fondation Louis Vuitton

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