L’exposition

Boris Labbé cherche plusieurs manières d’exprimer la matière du dessin : de la faire « déborder, craquer,
crépiter, proliférer, vivre ». Le dessin a toujours été central dans sa vie et s’est nourri de plusieurs rencontres et projets : du dessin classique à l’animation 3D, de la réalité virtuelle à la performance et
installation vidéo.

Fil d’errance, Courtoisie de l’artiste © Sacrebleu Productions

Dans cette exposition, le dessin devient volume et architecture avec l’œuvre centrale Ito Meiky (mot
inventé du collage de deux mots : ito qui signifie « fil » et meiky? qui signifie « labyrinthe »).

Cyclorama, Forêt, Papillons, 2024

L’œuvre immersive et interactive propose au spectateur de plonger dans une grande fresque animée.
Elle présente une collection hétérogène de scènes dessinées, animées et sonores, qui sont prises dans
la matière numérique. Elle recrée en quelque sorte un monde subjectif (monde intérieur et extérieur)
sous la forme d’un labyrinthe composé d’architectures fractales, habitées de plantes, d’objets,
d’animaux, d’hommes, de femmes, de motifs et de calligraphies. Le spectateur est invité à déambuler
dans cet espace virtuel de manière libre en se laissant guider par le hasard de ses découvertes.

Cette installation en réalité virtuelle est inspirée par des œuvres clés de l’art classique et la littérature
japonaise (tel que Le Dit du Genji de Murasaki Shikibu et Les Notes de Chevets de Sei Shonagon), mais
également par divers contacts et événements de la vie de l’artiste et de ses voyages au Japon.

Boris Labbé est également attaché au motif typique de la peinture traditionnelle japonaise, la
technique fukinuki yatai (traduit par « toit enlevé ») qui représente l’intérieur d’un bâtiment, vue de
haut, sans plafond. Il explore par cette composition la multiplicité de points de vue, le rapport narratif
interconnecté, la composition panoramique presque encyclopédique, et les enjeux de composition
des géométries, des motifs et des personnages.

Collections, Personnages, 2023-2024. Encre et aquarelle sur papier, 30×42

Boris Labbé est également attaché au motif typique de la peinture traditionnelle japonaise, la
technique fukinuki yatai (traduit par « toit enlevé ») qui représente l’intérieur d’un bâtiment, vue de
haut, sans plafond. Il explore par cette composition la multiplicité de points de vue, le rapport narratif
interconnecté, la composition panoramique presque encyclopédique, et les enjeux de composition
des géométries, des motifs et des personnages.

« Intérieur et extérieur, transparence et opacité, exhibitionnisme et voyeurisme, légèreté et lourdeur, féminin et masculin ; toutes ces notions s’opposent ou s’unissent dans le cycle infini d’un labyrinthe sans issue. »

Le Dit du Genji, peinture sur paravent, époque Kano Yasunobu (1613-1685)

Le chef-d’œuvre littéraire du XIe siècle Le Dit du Genji se déroule presque entièrement dans la capitale
Kyoto et ses environs.


Ici, les scènes des cinquante-quatre chapitres apparaissent en séquence – de droite à gauche et de
haut en bas – dans une composition qui transcende les changements de temps, de saison et de décor.
La convention des « toits soufflés » (fukinuki yatai) permet de voir des intérieurs, la plupart d’entre eux
des demeures aristocratiques. Les spectateurs familiers avec le récit peuvent relever le défi d’identifier
les personnages, les épisodes et les points de l’intrigue.

La Chute, dessin d’animation, 2018, Courtoisie de l’artiste © Sacrebleu Productions

Boris Labbé

Formé à l’École supérieure d’art de Tarbes puis à l’École de cinéma d’animation d’Angoulême, les travaux de Boris Labbé ont rapidement fait le tour du monde, que ce soit dans des expositions d’art contemporain, des festivals de cinéma internationaux, ou lors de concerts audiovisuels.
Son dernier court-métrage La Chute était en sélection de la séance spéciale à la Semaine de la Critique du festival de Cannes 2018.
En 2020, il collabore avec le chorégraphe Angelin Preljocaj et signe la scénographie vidéo du spectacle Le
Lac des Cygnes. Ses films et installations vidéo lui ont valu une cinquantaine de prix et distinctions de par le monde, dont entres autres, le Golden Nica Animation au Festival Ars Electronica de Linz et le Grand Prix du Japan Media Arts Festival de Tokyo.
Entre 2023 et 2024 il développe et réalise deux projets marquants : Ito Meiky?, son premier projet de réalité virtuelle (produit par Sacrebleu Productions) et Glass House, une scénographie vidéo en collaboration avec le compositeur Lucas Fagin (produit par l’Ensemble Cairn).
Né en 1987, il vit et travaille dans le Sud-Ouest de la France.

Informations pratiques

Vue de l’exposition Ito Meiky / Fil d’errance de Boris Labbé (commissariat Judith Guez) présentée au Drawing Lab du 11 octobre 2024 au 5 janvier 2025

Drawing Lab
17, rue de Richelieu — 75001 Paris
drawinglabparis.com
info@drawinglabparis.com
+33 (0)1 73 62 11 17
@drawinglabparis
Métro Palais Royal – Musée du Louvre (Lignes 1 et 7)
Métro Pyramides (Lignes 14)
Bus Palais Royal – Comédie Française
(Lignes 20, 21, 32, 39, 68 et 72)

Horaires
Du mardi au samedi de 11h à 19h
Présence d’un médiateur du mardi au samedi de 11h à 19h (hors jours fériés)
Matins réservés aux groupes et scolaires
Entrée et visites
Exposition : entrée gratuite
Programmation d’événements, visites guidéeset ateliers : tarifs et réservation sur le site drawinglabparis.com

Alain Philippe Baudry Knops

Voyage, Mode, Beauté, Lifestyle, High-tech, etc

http://www.homactu.com

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