“Wet Season ” de Anthony Chen.

” Des trombes d’eau s’abattent sur Singapour. C’est la mousson.
Les nuages s’amoncellent aussi dans le cœur de Ling, professeur de chinois dans un lycée de garçons. Sa vie professionnelle est peu épanouissante et son mari, avec qui elle tente depuis plusieurs années d’avoir un enfant, de plus en plus fuyant.
Une amitié inattendue avec l’un de ses élèves va briser sa solitude et l’aider à prendre sa vie en main. “

Ling est professeur de chinois dans un lycée de garçons à Singapour, langue que les élèves apprécient peu, mais qui est obligatoire pour le Bac. Depuis des années, elle essaie d’avoir un enfant, mais cela s’avère difficile et son mari s’éloigne d’elle.

Ling va reconduire chaque jour cet élève, wei Lun , qui vit seul, les parents étant toujours absents. Une certaine complicité va se faire entre eux, qui va devenir de l’amitié et permettre à Ling qui s’occupe de son beau-père malade et impotent, de s’épanouir.

Elle a toujours voulu avoir un enfant et son élève, wei Lu est, en
partie, un enfant de substitution.

C’est à ce titre qu’elle veut prendre soin de lui… Mais son mari est aussi très absent : alors wei Lun devient aussi un conjoint de substitution. Pareil pour le jeune garçon: au-delà de l’attirance qu’il éprouve pour Ling, celle-ci est une mère de remplacement pour un ado dont les parents sont toujours absents.

Toutes les fécondations in-vitro échouent, Ling est désemparée, l’amitié entre elle et son élève va plus loin, à son insu. Un espoir peut-être…

Ce film de Anthony Chen qui se déroule presque tout le temps sous une pluie battante en Malaisie, est touchant. Il décrit les difficultés de Ling à procréer avec justesse. Le premier amour de l’élève envers Ling avec pudeur, même si la scène du viol n’est pas violente, car plus ou moins attendue par Ling. Elle devra mettre fin à la relation qu’elle entretient avec wei Lun. Pour lui c’est un déchirement.

Un très beau film, à voir.

Sortie en salle le : 19 février 2020