Accueil Cinéma LES PLUS GRANDS FILMS que vous ne verrez jamais! de Simon Braund

LES PLUS GRANDS FILMS que vous ne verrez jamais! de Simon Braund

Il y a les grands films que tout amateur de cinĂ©ma connaĂźt ou se doit de connaĂźtre, et il y a ceux sur lesquels ont travaillĂ© les plus grands, rĂ©alisateurs, acteurs ou encore scĂ©naristes, et qui n’ont pourtant jamais vu le jour.

Livre

De Return from St. Helena de Charlie Chaplin Ă  The Lady from Shanghai de Wong Kar-wai, en passant par L’enfer d’Henri-Georges Clouzot, The Other Side of the Wind d’Orson Welles ou Superman Lives de Tim Burton, cet ouvrage raconte l’histoire de plus de cinquante « chefs-d’oeuvre » du cinĂ©ma, parfois lĂ©gendaires mais souvent inconnus du public, que vous ne verrez jamais.

Des films inachevĂ©s, victimes de leur contexte historique, artistique, humain, technique ou Ă©conomique, qui se mettent pourtant Ă  exister dans votre imagination grĂące aux affiches conçues pour l’ouvrage, et aux nombreux extraits de scĂ©narios, storyboards et photographies les accompagnant.

À travers l’histoire de ces films, c’est celle du cinĂ©ma qui nous est contĂ©e (ses plus grandes stars, ses promesses et ses trahisons, ses contraintes et ses enjeux) dans cet ouvrage incontournable pour tous les passionnĂ©s du 7e art.

les-plus-grands-films-que-v

EXTRAIT de: SOMETHING’S GOT TO GIVE

RĂ©alisateur: George Cukor Avec Dean Martin, Marilyn Monroe, Cyd Charisse. AnnĂ©e 1962.Pays États-Unis Genre ComĂ©die romantique Studio 20th Century Fox

En 1962, la Twentieth Century Fox est Ă  la peine. L’épopĂ©e de Joseph L. Mankiewicz, ClĂ©opĂątre (et son feuilleton Ă  rebondissements entre Richard Burton et Elizabeth Taylor) est hors de contrĂŽle, son budget enfle dĂ©mesurĂ©ment : 44 millions de dollars, une somme impossible Ă  rentabiliser. Par comparaison, Something’s Got to Give doit ĂȘtre une mine d’or, un film sans risque et Ă  petit budget. Remake de Mon Ă©pouse favorite (1940), comĂ©die dĂ©jantĂ©e Ă  succĂšs avec Cary Grant et Irene Dunne, elle-mĂȘme adaptation comique du poĂšme tragique d’Alfred Lord Tennyson Enoch Arden, le film est confiĂ© au vĂ©tĂ©ran George Cukor. À l’affiche, Cyd Charisse, Dean Martin et une Marilyn Monroe de plus en plus Ă©garĂ©e. Cukor, qui l’a dĂ©jĂ  dirigĂ©e en 1960 dans Le milliardaire, savait sans doute Ă  quoi s’attendre. Pourtant, qui aurait pu prĂ©voir que se jouerait avec Something’s Got to Give un drame bien plus terrible que celui qui se dĂ©roulait sur le plateau de ClĂ©opĂątre ?
LÉGALEMENT MORTE Marilyn doit jouer le rĂŽle d’Ellen Arden, une jeune femme dĂ©clarĂ©e lĂ©galement morte aprĂšs avoir disparu en mer. Cinq ans plus tard, son mari Nick (Martin) se remarie et part en voyage de noces avec sa nouvelle Ă©pouse Bianca (Charisse), tandis qu’Ellen est secourue et ramenĂ©e de l’üle oĂč elle s’était en fait Ă©chouĂ©e. Elle prend un accent Ă©tranger et s’installe avec le couple comme employĂ©e de maison, prĂ©tendant s’appeler Ingrid Tic. DĂ©jĂ  troublĂ© Ă  l’idĂ©e d’avoir deux femmes, Nick l’est encore plus lorsqu’il apprend qu’Ellen partageait son Ăźle avec un autre homme, et qu’ils s’appelaient mutuellement Adam et Ève. Pour contrer sa jalousie, Ellen fait appel Ă  un chĂ©tif marchand de chaussures (Wally Cox) qu’elle fait passer pour « Adam ».
GrĂące Ă  un ancien contrat, la Fox fait travailler Marilyn pour seulement 100 000 $. L’affaire semble convenir Ă  tout le monde, dont Marilyn qui serait libre de tout engagement vis-Ă -vis du studio Ă  la fin du film. Mais la Fox sait que son Ă©tat personnel s’aggrave. Son ancien mari, le dramaturge Arthur Miller, vient de se remarier et sa nouvelle femme, photographe sur le plateau des DĂ©saxĂ©s (1961), est enceinte. Le 11 avril, moins de deux semaines avant le dĂ©but prĂ©vu du tournage de Something’s Got to Give, le producteur Henry Weinstein dĂ©couvre….

GEORGE CUKOR 
« La pauvre petite, elle Ă©tait complĂštement folle
 » dira le rĂ©alisateur Ă  propos de Monroe dans une interview de 1981 Ă  la BBC. « C’était une ?lle trĂšs spĂ©ciale. Talentueuse et charmante, trĂšs charmante, mais son comportement Ă©tait trĂšs Ă©trange. Et puis elle se dĂ©truisait, vraiment. » 
 Monroe
Marilyn Monroe

GEORGE CUKOR
« La pauvre petite, elle Ă©tait complĂštement folle
 » dira le rĂ©alisateur Ă  propos de MarilynMonroe dans une interview de 1981 Ă  la BBC. « C’était une ?lle trĂšs spĂ©ciale. Talentueuse et charmante, trĂšs charmante, mais son comportement Ă©tait trĂšs Ă©trange. Et puis elle se dĂ©truisait, vraiment. »

En librairie le 23 octobre 2013.