Pourquoi Les Belles Heures, ça vient d’où ?
Sylvain , 31 ans le créateur :
« Je me suis beaucoup nourri des différentes atmosphères que j’ai pu rencontrer au gré de mes voyages en ayant toujours l’intuition que je m’en resservirai un jour sans pour autant savoir sous quelle forme. Lorsque le projet de créer une marque est devenu vraiment concret, j’ai tout de suite su que je voulais raconter une histoire de lieux et d’atmosphères. C’est comme ça que ça a commencé. »
Quels sont les lieux qui t’ont particulièrement inspirés ?
L’Italie, pour l’influence qu’elle a eu sur le développement de ma sensibilité à la couleur. Los Angeles, pour le relâchement que j’ai découvert là-bas, typique de l’environnement californien et qu’on retrouve notamment chez certains artistes contemporains comme Ed Ruscha et dans le côté laid back du hip hop de la côte ouest. Paris, la Corse, le Portugal, le Maroc, la liste est longue et elle emprunte autant aux impressions qu’aux odeurs, aux couleurs ou aux textures typiques de ces lieux.
Tes foulards sont tissés en Italie et l’ensemble de La Collection N°1 tourne autour de ce pays. Peux-tu nous décrire le rapport particulier que tu entretiens avec cet endroit ?
J’ai toujours eu des affinités avec l’Italie. Grenoble est une ville très italienne où j’ai été exposé très tôt à cette culture. J’ai vécu à Rome, puis à Milan. Je parle couramment la langue et ai développé une sensibilité esthétique particulière la-bas. L’Italie possède une tradition textile séculaire. Il me semblait tout naturel de sourcer une partie de ma fabrication en Italie.
Pourquoi avoir choisi de travailler le foulard ?
Le foulard est l’une des pièces les plus nonchalantes et versatiles de nos vestiaires. Evidemment chic, souvent connotée d’une forme d’élégance bourgeoise guindée, elle est à la fois une pièce de travail utilisée par les ouvriers et les paysans du début du siècle et véhicule en cela un certain esprit canaille très français. La rencontre du chic et de la décontraction, du relâchement et de l’élégance, voilà ce qui constitue l’ADN de la Maison. Il nous a paru naturel de travailler le foulard pour La Collection N°1.
Propos recueillis par Viola Marella Bisiach
Vogue Italia – L’Uomo Vogue
LE SITE : Les Belles Heures