• 29 novembre 2021
  • Alexandre CK
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Alors que les pays commençaient à s’ouvrir, et que les touristes recommençaient à voyager, l’arrivée d’un nouveau variant au Covid 19 vient de nouveau perturber les projets de voyage, de découverte de nouvelles cultures, d’ouverture sur le monde. Heureusement, il reste l’évasion, le rêve. Cette semaine, nous poursuivons l’exploration du Japon et de ces multiples facettes, où tout est prétexte à être magnifié.

Musées en plein air à travers le Japon
Que ce soit au bord de la mer, dans une forêt ou à flanc de montagne, il existe peu de cadres plus puissants pour l’art qu’au cœur de la nature. Le Japon excelle depuis longtemps à mélanger harmonieusement tout ce qui concerne l’art et la nature, avec d’innombrables installations d’art en plein air à travers l’archipel, présentant une corne d’abondance de sculptures et d’installations sous le ciel. Parmi eux se trouve le parc d’art de Sapporo – connu sous le nom de Sapporo Geijutsu no Mori – une étendue de forêt verte de 40 hectares à l’extrême nord d’Hokkaido avec un éventail d’installations créatives. Il abrite un parc de sculptures et des galeries d’art, ainsi que des ateliers d’artisanat – verrerie, céramique, textile, menuiserie – mettant en scène des ateliers, des cours et des événements au fil des saisons.
Une autre Mecque des arts en plein air de Sapporo est le parc Moerenuma, une installation municipale (et faisant partie du concept de ceinture de verdure circulaire de la ville) avec un paysage imaginé par l’artiste Isamu Noguchi.

Le charme du thé japonais
Le Japon bénéficie d’une culture du thé séculaire. Tout commence dans les champs de thé vert vif, avec des visiteurs flânant entre des rangées soignées de buissons de thé, et apprenant comment cueillir les feuilles. En arrière plan, des vues majestueuses du mont Fuji se profilent à l’horizon, si les nuages le permettent bien sûr.

Cuisine et Plein Air
Sushi, soba, ramen – et thé vert. Le Japon a longtemps profité non seulement d’un riche paysage culinaire, mais aussi d’une culture du thé séculaire. Le printemps ne marque pas seulement une nouvelle année financière et académique au Japon, il lance également la saison de la cueillette du thé.
Le salon de thé Ajimano à Echizen, une ville de la préfecture de Fukui, à deux heures de route de la préfecture de Nagoya, ouvre ses portes pour un événement annuel chaque printemps. Dans cette ville, avec sa relation profonde avec le Manyoshu (le plus ancien recueil de poésie du Japon), les visiteurs peuvent découvrir toutes les étapes de la fabrication du thé Ajimano – de la cueillette des feuilles (un processus connu sous le nom de chatsumi) avant de les sécher et de les masser. Et enfin? Le thé est infusé et servi.
Ureshino, situé dans une vallée montagneuse de la préfecture de Saga, à une heure de route de la préfecture de Nagasaki, est également célèbre pour son ancienne culture du thé unique.

Patrimoine immateriel de l’UNESCO : la gastronomie
La cuisine japonaise traditionnelle, ou washoku, concerne autant la préparation et la présentation que les ingrédients et les recettes – et elle est si importante pour l’identité du Japon qu’elle a sa place sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO. Profondément lié à la nature, le washoku célèbre la richesse du pays, des légumes de saison et des fruits précieux aux herbes sauvages et plantes comestibles, en passant par le riz et les fruits de mer fraîchement pêchés. Généralement dégusté lors des réunions de famille et des célébrations du Nouvel An, chaque plat est toujours magnifiquement présenté sur une vaisselle spéciale à partager avec les amis, la famille et la communauté. Le vaste nouveau marché aux poissons de Toyosu à Tokyo (qui a remplacé le marché de Tsukiji en 2018) est l’endroit où les mets les plus délicieux du Japon sont mis aux enchères et vendus, pas seulement du poisson – comme son nom l’indique – mais aussi des fruits et légumes

Esthetique et développement durable
C’est une forme d’art ancienne datant de quatre siècles, mais elle est enracinée dans un concept moderne très actuel : la durabilité. Le Kintsugi – l’art de réparer la poterie cassée, en traçant des lignes visibles d’or ou d’argent à travers les fissures – est devenu mondialement connu ces dernières années. Sa popularité a été alimentée non seulement par son appréciation de la beauté dans l’imperfection, ou l’artisanat complexe impliqué – mais aussi par sa dimension responsable. Il existe plusieurs hypothèses sur l’origine du kintsugi. Selon l’un d’eux, la forme d’art remonte à plus de quatre siècles. Yoshimasa Ashikaga, un shogun du XVe siècle, aurait cassé son bol à thé préféré et l’aurait envoyé en Chine pour être réparé. Quand il est revenu avec les pièces agrafées ensemble, les artisans locaux ont décidé de créer une version plus esthétique en remplissant les fissures avec de la laque dorée – le kintsugi est né. En termes pragmatiques, le kintsugi s’inspire du concept japonais traditionnel de mottainai – le désir de ne pas gaspiller. Elle s’enracine dans le respect des objets, mot qui, ces dernières années, rime avec durabilité.

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