Accueil Suggestion Ne nous laissons pas abattre !

Ne nous laissons pas abattre !

La Liberté guidant le peuple (1830) EugÚne Delacroix.
La Liberté guidant le peuple (1830) EugÚne Delacroix.

Suite aux attentats qui ont endeuillé Paris vendredi 13 novembre, Homactu tient a présenter ses plus profondes et sincÚres condoléances aux familles des victimes. 

Le lendemain du 11 janvier, aprĂšs les attentats de Charlie Hebdo, nous avions pris conscience que nous aussi, nous n’Ă©tions pas invulnĂ©rable.
Nous Ă©tions tous descendus dans la rue avec nos pancartes “Je suis Charlie”. Un certain esprit Ă©tait nĂ©, mais qui n’a pas durĂ©.

Puis il y a eu ce vendredi 13 “jour de la gentillesse” et lĂ , nous avons vu que l’horreur frappait partout, n’importe qui aveuglement, et nous sommes restĂ©s impuissants devant les images que diffusaient les chaĂźnes de tĂ©lĂ©vision.
Certains, peu, ont essayé de lancer la polémique.
Mais il est des Ă©vĂ©nements qui n’en admettent pas !

La plus grande partie des pays étrangers nous ont soutenus, et un des premiers, les USA.

Et dans son discours Barack Obama a prononcĂ© en français la devise de notre pays “LibertĂ© – EgalitĂ© – FraternitĂ©”.

La Fraternité est un joli mot, mais assez galvaudé ces derniers temps.
Pensons Ă  tous ceux qui ont disparus, Ă  leurs familles qui vont mettre ou pas des annĂ©es Ă  s’en relever, aux blessĂ©s qui se battent pour rester en vie, ceux qui le resteront mais seront marquĂ©s pour toujours.

Puis quand un attentat survient dans un pays loin de chez nous, ne soyons pas indifférents, car les terroristes frappent partout.

La République et la Liberté
La République et la Liberté

Ce n’est pas le moment de juger la raison pour laquelle nous en sommes arrivĂ©s lĂ , ni qui pourrait endosser certaines responsabilitĂ©s.
Il faut que nous soyons tous soudĂ©s, nous sommes Français, tous venant de rĂ©gions ou pays diffĂ©rents, c’est cela qui fait notre force.
Alors, ne regardons pas notre voisin, un Ă©tranger (cela peut-ĂȘtre une personne que l’on ne connait pas) avec peur, car il est certainement dans le mĂȘme Ă©tat d’esprit que nous.

Soyons vigilants, et vivons, montrons que nous pouvons comme l’on fait les New Yorkais apres le 11 septembre, reprendre nos activitĂ©s, sortir, aimer …

Rappelons-nous ce que nous avons tous appris Ă  l’Ă©cole, ce poĂšme de Paul Eluard (PoĂ©sies et vĂ©ritĂ©s, 1942)

Liberté

Sur mes cahiers d’Ă©colier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J’Ă©cris ton nom

Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J’Ă©cris ton nom

Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J’Ă©cris ton nom

Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genĂȘts
Sur l’Ă©cho de mon enfance
J’Ă©cris ton nom

Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J’Ă©cris ton nom

Sur tous mes chiffons d’azur
Sur l’Ă©tang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J’Ă©cris ton nom

Sur les champs sur l’horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J’Ă©cris ton nom

Sur chaque bouffĂ©es d’aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J’Ă©cris ton nom

Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l’orage
Sur la pluie épaisse et fade
J’Ă©cris ton nom

Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J’Ă©cris ton nom

Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J’Ă©cris ton nom

Sur la lampe qui s’allume
Sur la lampe qui s’Ă©teint
Sur mes raisons réunies
J’Ă©cris ton nom

Sur le fruit coupé en deux
Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J’Ă©cris ton nom

Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J’Ă©cris ton nom

Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J’Ă©cris ton nom

Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J’Ă©cris ton nom

Sur la vitre des surprises
Sur les lĂšvres attendries
Bien au-dessus du silence
J’Ă©cris ton nom

Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J’Ă©cris ton nom

Sur l’absence sans dĂ©sir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J’Ă©cris ton nom

Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l’espoir sans souvenir
J’Ă©cris ton nom

Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaßtre
Pour te nommer

Liberté

Je sais nous sommes un site qui parle de Mode, de Voyage, de Cuisine, CinĂ©ma, etc…. mais il faut ĂȘtre en phase avec son temps et on ne peut pas laisser sous silence ce qui vient de frapper notre pays.Â