Jeudi 19 janvier 2012. Il est 17 heures et nous sommes devant le numéro 325 de la rue Saint-Martin, dans le 3ème arrondissement. Devant l’immeuble, sur le trottoir, une femme arbore une longue robe très ouverte à l’arrière. Que fait-elle là ? Le dos est tatoué de façon très voyante et c’est une œuvre d’art vivante qui s’offre aux regards de tous les passants. Elle pose pour tous les photographes et répond aux questions de la journaliste de la WDR 1ère chaine de la télévision allemande. Cela amuse beaucoup les fans de Jean Paul Gaultier qui attendent dans la rue, sous une petite pluie fine, l’heure du défilé.
Enfin nous pouvons entrer dans ce temple de la mode, décoré par des peintures murales polychromes assez spectaculaires ! Les Fashion-Victimes arrivent : soit la dame hypermaquillée au chapeau envahissant, soit les hommes aux manteaux de fourrures et aux cols décorés de grosses chaînes, soit ceux qui ont des vêtements qui se veulent voyants, tout simplement.
Un chanteur asiatique attire les jeunes japonaises qui lui demandent des autographes. La presse locale et internationale l’entoure et c’est une nuée de photographes qui le mitraillent à leur tour.
Les télévisions sont là : dont la NHK japonaise, Canal +, Paris Madame, quelques autres dont l’allemande dont nous avons déjà parlé. Les journalistes et les photographes des grandes agences et des grands magazines de mode sont aussi présents : l’AFP, l’AP, l’Herald Tribune, Vogue…
Ce que nous allons voir est donc un événement très important. Tous les yeux du monde de la mode sont fixés pour voir et analyser les vêtements de ce spectacle.
Au fond de la salle, sur la scène, un échafaudage métallique nous nargue, inquiétant. Juste à côté, un petit studio photo nous intrigue. A quoi peut-il bien servir ?
Mais le défilé-spectacle commence. Les mannequins arrivent les uns après les autres, par l’arrière de cet échafaudage pour descendre dans la salle, dont ils font tout le tour pour terminer devant un photographe et faire quelques poses amusantes et expressives.
Les tenues sont, comme d’habitude, magnifiques. Partant d’un style dandy, très chic, avec veste style redingote, jusqu’à des tenues beaucoup plus décontractées mais avec panache.
Le Maîtres des lieux rejoint ses mannequins qui sont agglutinés à l’échafaudage, pour un jeté de chapeau vers le public. Le tout dans une ambiance euphorique qui a provoqué une « standing ovation » bien méritée !