« Ils s’aimaient comme on aime à treize ans : révoltes, curiosité, espoirs, doutes, filles, rêves de gloires, ils partageaient tout. Paul est riche. Emile est pauvre. Ils quittent Aix, « montent » à Paris, pénètrent dans l’intimité de ceux de Montmartre et des Batignolles. Tous hantent les mêmes lieux, dorment avec les mêmes femmes, crachent sur les bourgeois qui le leur rendent bien, se baignent nus, crèvent de faim puis mangent trop, boivent de l’absinthe, dessinent le jour des modèles qu’ils caressent la nuit, font trente heures de train pour un coucher de soleil… Aujourd’hui Paul est peintre. Emile est écrivain. La gloire est passée sans regarder Paul. Emile lui a tout : la renommée, l’argent une femme parfaite que Paul a aimé avant lui. Ils se jugent, s’admirent, s’affrontent. Ils se perdent, se retrouvent, comme un couple qui n’arrive pas à cesser de s’aimer. »

Emile Zola et Paul Cézanne sont amis d’enfance.
Emile Zola vient d’une famille ouvrière immigrée, alors que Paul Cézanne lui vient d’une famille bourgeoise.
Au fil des années, leur amitié se dégrade.
Emile Zola devient célèbre assez rapidement, alors que Paul Cézanne a du mal à imposer sa peinture.
Zola est conscient que son ami a du talent, mais qu’il n’arrive pas à l’exprimer.

Un des points qui fait que leur amitié en prend un coup, c’est la femme d’Emile Zola qui a été celle de Paul Cézanne.
L’amitié et l’amour sont proches, le fil que les sépare est faible.
Ils ont une grande estime pour chacun d’entre eux, mais chaque fois qu’ils se voient, ils s’affrontent et c’est dommage.
J’ai découvert avec ce film les liens d’amitiés entre eux d’eux, on ne l’apprend pas en cours et c’est dommage.

Danièle Thomson s’est documenté, a tourné dans les lieux où tous deux ont vécu.
C’est un film touchant.
Une très bonne surprise avec deux acteurs d’exception.

Sortie en salle le : 21 septembre 2016.