Vendredi soir Andrea Crews nous a fait découvrir sa nouvelle collection Automne/Hiver 2020/2021.
ANTICIPATION D’UNE COMMUNAUTÉ POST EFFONDREMENT
Andrea Crews considère le vêtement comme un médium envisagé, dans sa, dimension plastique sociologique et émotionnelle. La présentation de cette collection porte haut le message éco- philosophique qui sous-entend l’approche de la marque depuis sa création. Au cœur de la collection FW20 Andrea Crews place et s’approprie deux matières animales controversées : le cuir et l’angora.
Peau de vache et poils de lapin ont connu leur heure de gloire dans les années 80. Tendance d’une époque passée, ils sont devenus fripes, entreposés pendant des années, stockés dans des ballots de plastique et finalement livrés dans le studio Andrea Crews
Là, l’équipe les revalorise : nettoyés, découpés, assemblés, les vêtements sont transformés à la main en pièces uniques exclusives pour cette collection. Une seconde vie gagnée grâce à un dispositif créatif et circulaire.
Les procédés d’upcycling ont été choisis selon leurs affinités d’adaptation aux matières. Le cuir vintage devient patchwork, et s’adapte aux formes streetwear emblématiques d’Andrea Crews : sweat overzise, blouson baggy, short de basket…
Un vague géante constituée d’une accumulation de miroirs envahi l’espace comme un tsunami, elle est le reflet de notre époque, narcissique et dangereuse.
Les modèles forment une horde néo-techno, ils se regroupent sur le catwalk face au naufrage, comme un radeau de la Méduse grandeur nature se reflétant dans le miroir déformant. Au cœur, une performance musicale de Bella Baguena, transgenre et(tellurique nous invite à plonger en nous même pour y puiser les ressources d’une transformation profonde.
LE SITE : Andrea Crews