En marge du défilé de l’école de stylisme « La Cambre » de Bruxelles, nous avons essayé de rencontrer plusieurs élèves pour les connaître un peu mieux, en savoir un peu plus sur les motivations et les idées principales qui les animent.
Pour les Français qui nous lisent, sachez d’abord que cette école a beaucoup d’élèves de l’hexagone et vous risquez un jour de les rencontrer dans Paris…
Parmi les Français… voici une Française !
« Bonsoir Anabelle Condé ! Merci d’accepter de dire quelques mots pour les lecteurs
d’Homactu.com.
Bonsoir Roger !
Comme pour tous les élèves de 3ème année, le sujet principal de votre collection c’est l’Homme !
Alors, une question me vient immédiatement aux lèvres : Selon vous, comment doit s’habiller le jeune homme moderne ?
Je ne sais pas s’il y a des règles de nos jours… Qu’il s’habille selon son désir, en fonction de son style, sa vie, Une liberté de pensée ! C’est cela qui est chouette !
Parlons de la collection présentée ici ce soir ? L’idée maîtresse ? Des détails sur le style choisi, le type de tissus ?
Je dirai principalement que j’ai voulu travailler avec des tissus très féminins (des voiles transparents, de la soie) tout en les aménageant dans un sens très masculin.
On en parle beaucoup : 2012 est une année catastrophique pour la mode belge ! En février, Walter Van Beirendonck ferme son Garage « Open Store ». Début mai, Christophe Coppens ferme son atelier ! Actuellement, c’est Olivier Strelli qui annonce sa faillite…Est-ce qu’il n’y a pas là une leçon à tirer pour l’avenir… votre avenir ? L’artiste face aux exigences du monde de la finance moderne et de la période de crise financière en Europe… Vous êtes la fin de la 3ème année d’étude. Puis il y a la 4ème et la 5ème…
Et après ? Lorsque votre cursus sera terminé, comment voyez-vous votre avenir ? Faut-il encore chercher à créer sa marque ou espérer entrer dans chez un grand styliste connu ?
Mon avenir professionnel ? C’est encore loin pour moi ! Je pense qu’à la fin de mes études, je chercherai à réaliser des stages dans de bonnes maisons et puis y rentrer pour y travailler.
Quant à créer ma propre société… je n’y pense pas pour l’instant.
Actuellement, je cherche, je crée, je m’amuse beaucoup avec cette liberté de création. Oui, c’est très ludique… Je ne sais pas si dans l’avenir je pourrai encore m’amuser autant…
Alors, pensons au temps présent…
Merci Anabelle, pour nous avoir répondu avec autant de gentillesse et nous ne pouvons que vous souhaiter un avenir plein de joie dans ce métier merveilleux mais combien difficile !